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À ne pas confondre avec les FNB : les BNB

mardi 21 août 2012, par Christine Deslandes


Tout comme les fonds négociés en Bourse (FNB), plus connus, les billets négociés en Bourse (BNB) sont des portefeuilles d’actions, d’obligations, ou autres que vous pouvez négocier sur les places boursières. Mais contrairement aux FNB, ils reportent la distribution des gains et ont donc une efficacité fiscale accrue.

En raison de leurs similitudes avec les FNB, beaucoup d’investisseurs détiennent des BNB, sans réellement comprendre ce qui différencie ces deux produits. En y regardant de plus près, vous découvrirez cependant qu’il y une énorme différence. Les BNB sont en outre plus risqués. Voici ce qu’il faut savoir :

Moins avantageux

Quand vous achetez un billet négocié en Bourse, vous n’investissez pas dans un fonds. Vous achetez un titre de créance non garanti. Ce dernier ne vous promet pas un rendement à terme et ne verse aucun intérêt pendant sa période de validité. Vous toucherez donc votre rendement à échéance lorsque l’émetteur vous rachètera.

Cette promesse de rachat n’est cependant pas garantie par une provision, advenant une faillite de l’émetteur. Pour obtenir le rendement souhaité, il faut donc que l’émetteur ait les reins solides (les BNB émis par Lehman Brothers n’ont jamais été rachetés).

Des frais opaques

Plusieurs sites financiers publient les frais de ces billets, mais ces données ne sont pas toujours exactes. Certains BNB perçoivent des charges additionnelles, et tous ne calculent pas les frais de la même façon. Mais cette information est soigneusement enfouie dans le prospectus.

Les frais réels peuvent donc être extrêmement difficiles à évaluer. Par exemple, dans le cas du BNB Agriculture de PowerShares, ils sont fonction de l’indice sous-jacent. Et le calcul permettant de les déterminer est assez complexe.

PowerShares donne cependant un aperçu du résultat. Premier constat, plus le BNB est performant, plus les frais sont élevés. Peu importe si le billet est conçu pour miser sur une hausse ou une baisse du marché, cette relation existe. Deuxième constat, les frais sont plus élevés si un effet de levier est appliqué. Si le BNB rapporte 2 fois plus que l’indice, vous paierez davantage de frais pour une même variation du produit sous-jacent.

Gare au mirage

On présente souvent les BNB comme des produits intéressants lorsque vient le temps d’investir dans des placements alternatifs. Mais ces titres de créance, d’apparence conservatrice, collent généralement mieux au profil des spéculateurs.

C’est que les BNB vous exposent aux matières premières ou aux devises en achetant des contrats à terme, c’est-à-dire une entité autre issue du produit auquel ils sont liés. Ces contrats ont leur propre échéance mensuelle, trimestrielle… Lorsqu’ils expirent, les BNB en achètent d’autres et ainsi de suite. Mais il peut y avoir un écart entre le prix des contrats qui arrivent à échéance et celui des contrats suivants. Un écart qui peut favoriser ou défavoriser l’investisseur…

Pour éviter ce risque, il faut vendre la position avant l’échéance des contrats et racheter à nouveau lorsque les BNB reflètent le prix des nouveaux contrats. Mais cela implique de connaître les échéances (s’obtient en consultant les sites de marchés à terme).

Ajoutons à cela que certains BNB offrent une exposition à découvert ou inverse aux produits de base, aux indices ou aux devises.

Pas étonnant que les investisseurs à long terme aient souvent un choc lorsqu’ils comparent le rendement de leur BNB à celui de l’indice ou du produit sous-jacent.

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