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Danger, retraités

lundi 5 décembre 2011, par Christine Deslandes


Près de 70 % des Canadiens de 45 ans et plus ne disposent pas d’un plan financier écrit, selon l’Enquête 2010-2011 de Fidelity. Et seulement un peu plus de la moitié d’entre eux sont confiants d’être sur la bonne voie et vont conserver le programme de placement qu’ils avaient établi avant la crise.

Ces statistiques sont alarmantes... Car elles démontrent que beaucoup de Canadiens ne prennent pas le temps de préparer leurs vieux jours. Et, sans préparation adéquate, leur retraite risque de ressembler à un vaste terrain miné.

Prenez, par exemple, la longévité. Les Canadiens vivent plus longtemps et en meilleure santé que jamais. Les probabilités que dans un couple au moins l’un des conjoints, tous deux âgés de 65 ans, vive jusqu’à 90 ans sont de 50 %. Et il y a une chance sur quatre que l’un d’eux se rende à 94 ans. Comme les progrès médicaux et un mode de vie actif et sain continuent d’accroître l’espérance de vie, il est primordial d’évaluer si vous pouvez vous permettre de prendre une retraite précoce, sachant qu’il y a une possibilité réelle que votre retraite dure 25 à 30 ans.

L’inflation est un autre risque tangible, et ce, même si les mesures de stimulation financière et monétaire adoptées par le gouvernement en vue de freiner les effets de la crise financière mondiale n’ont pas provoqué une hausse alarmante des prix à la consommation. En vérité, un taux d’inflation aussi modeste que 2 % – semblable à celui des 20 dernières années – pendant 25 ans peut éroder 40 % du pouvoir d’achat d’un retraité. C’est dire l’importance d’avoir des placements capables de faire contrepoids.

Un troisième risque tient à la répartition d’actif. C’est que depuis la crise de 2008-2009, des déçus de la Bourse cherchent d’autres avenues. Pourtant, il a été clairement démontré que les actions fournissent une croissance à long terme essentielle pour procurer de bons revenus à la retraite.

Les décaissements mal planifiés sont un quatrième danger. Comme la volatilité fait fluctuer la valeur de votre portefeuille, il est important de faire des retraits raisonnables afin de ne pas épuiser trop rapidement votre épargne-retraite. En fait, il est recommandé de ne pas faire de retraits annuels, ajustés pour l’inflation, supérieurs à 4 ou 5 % de la valeur originale du portefeuille.

Enfin, il ne faudrait pas passer sous silence les coûts de la santé. L’Enquête 2010-2011 a révélé que 39 % des retraités pensent que les coûts de santé non couverts par l’État ou par leur assureur privé mineront leur épargne et dégraderont leur niveau de vie à la retraite. Le hic, c’est que pour vous prémunir de ce risque, vous devez vous informer des frais qui sont couverts ou non par les régimes publics d’assurance-maladie, prévoir vos besoins potentiels en matière de soins de santé et planifier des économies suffisantes pour les rencontrer. Bref, un vrai casse-tête…

Bien entendu, la solution, c’est de planifier votre retraite. Mais comme une foule de choses doivent être prises en considération, il est souvent préférable de recourir aux services d’un professionnel financier. Les résultats du sondage vous encouragent d’ailleurs à le faire. En effet, 46 % des retraités travaillant avec un conseiller estiment que leur passage à la retraite a été plus facile que prévu, contre 37 % des retraités qui ne font pas affaires avec un conseiller.

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