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À la recherche du rendement...

vendredi 11 novembre 2011, par François Morency


Personne ne veut attendre. Nous voulons tout obtenir, maintenant. Notre attitude de consommateur demeure la même lorsqu’il s’agit de placement. Qui peut tolérer des placements négatifs ou des rendements garantis variant entre 1,5 % et 2,5 % ? Comment faire de l’argent avec une inflation de 2,2 % ? La seule solution pour s’enrichir serait-elle d’épargner davantage ? Comment planifier une retraite – même misérable — dans une telle conjoncture ?

Comme planificateur financier, je ne dois pas chercher à deviner l’avenir, mais je dois formuler des hypothèses réalistes et conservatrices. Pour une personne âgée de 50 ans, la perspective de la retraite est de se rendre jusqu’à 100 ans. Vraiment, je dois planifier le pire afin qu’elle ne survive pas à son argent. La longévité grandissante est un risque que je dois inclure dans la planification de la retraite. Je dois concilier la situation actuelle de mon client avec une perspective économique toujours changeante.

C’est pourquoi mes projections à long terme se basent sur l’épargne et sur l’écart entre le rendement des placements et l’inflation. Dans le cadre de la chronique de La Presse – sous la loupe –, l’écart retenu entre l’inflation et le rendement a été de 3 %, ce qui est conservateur. C’est cet écart qui détermine principalement le besoin de capital pour la retraite ainsi que l’épargne qui en découle. Il est vrai que les placements actuels ne sont pas à la hauteur de 6 %. Toutefois, notre économie est en crise et sur le bord d’une possible récession. Si je devais planifier une crise pour les 50 prochaines années, ce lecteur de La Presse ne pourrait jamais prendre sa retraite. Imaginer l’effort d’épargne nécessaire pour accumuler un capital suffisant pour combattre une inflation de 3 % avec des rendements de 2 % : le lecteur devra travailler jusqu’en 2062.

Mais la crise économique actuelle est beaucoup plus politique qu’économique. La croissance moyenne des profits des grandes entreprises a été de 7 % au cours des dernières années. À long terme, ce sont les profits qui déterminent la valeur des actions inscrites en bourse. À court terme, ce sont les rumeurs, les humeurs et les terreurs des investisseurs qui mènent le bal.

À l’image des investisseurs pataugeant dans cette économie, nous subissons l’indécision des gouvernements (États-Unis) et leur endettement (L’Europe) causant ainsi une crise de confiance que les marchés boursiers reflètent. Pour plusieurs d’entre nous, notre situation économique est à l’image de ces gouvernements. Toutefois, même après les pires Krachs boursiers, les marchés ont repris leur cours et ont donné leur rendement. Il faut donc continuer à travailler, à vivre et à épargner en attendant que les marchés récupèrent et livrent leurs rendements. Ces rendements ont été historiquement supérieurs à ceux accordés par les banques sur les placements garantis. Dans une période de crise, les épargnants se laissent impressionner par ces annonces de fin du monde, et pourtant, notre terre tourne toujours autour du soleil.

À titre d’illustration de rendements, je vous soumets les rendements obtenus par catégorie d’actif selon leur indice de référence au 30 septembre dernier, que vous pourrez consulter en cliquant sur le document Word ci-joint.

La perspective du long terme permet de prendre de meilleures décisions et de mieux cerner les caractéristiques des 50 prochaines années. Il est certain que personne ne peut garantir l’avenir et que l’historique des rendements n’est pas une garantie de la performance future des marchés financiers. Au bout du compte, chacun doit faire ses choix et, surtout, vivre avec leurs conséquences.

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