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L’immobilier devient moins accessible au Canada

lundi 4 juin 2012, par Christine Deslandes


Au premier trimestre 2012, il est devenu plus difficile pour les Canadiens d’assumer l’achat d’une résidence au prix des marchés.

L’accès à la propriété s’est quelque peu effrité, révèle une étude de la Banque Royale. Selon le logement visé, on parle tout au plus d’une variation de 0,3 à 0,8 point de base de pourcentage.

« Cette légère baisse est davantage une conséquence de la vigoureuse demande de logements observée au début de 2012 qu’une cause de ralentissement du marché, explique Craig Wright, économiste en chef de la Banque Royale. Voilà pourquoi les acteurs du marché ne s’en sont pas formalisés ».

C’est que l’hiver très doux que viennent de connaître la plupart des régions canadiennes et les promotions sur les taux hypothécaires, offertes par les institutions financières pour un temps limité, semblent avoir motivé les acheteurs.

On note cependant d’importants écarts régionaux. En Colombie-Britannique, notamment, le coût d’une propriété peut représenter jusqu’à 73,4 % du revenu des ménages, le taux le plus élevé au pays. Les acheteurs y ont moins les moyens de leur ambition. « Il est probable que la situation pèse sur la demande et constitue l’une des principales causes de la légère tendance à la baisse des reventes de maisons dans la province depuis l’automne 2011 », note M. Wright.

En revanche, dans les provinces de l’Atlantique, les ménages utilisent en moyenne moins de 40 % de leur revenu pour payer leur maison. Il s’agit du marché où l’accessibilité est la plus élevée au Canada.

En ce qui concerne la Saskatchewan, elle est la seule province qui montre une amélioration globale de l’accès à la propriété au premier trimestre. Durant cette période, des hausses minimales de prix ou même des baisses (dans le cas des maisons à deux étages) ont permis de diminuer les coûts de l’accession à la propriété pour tous les types de logement de la province.

À l’opposé, au Québec, l’accessibilité a diminué, en raison de la poussée des prix. Le Québec a en effet enregistré les plus fortes hausses de prix au Canada au cours du premier trimestre 2012. Malgré ce recul, les niveaux d’accessibilité restent près des normes historiques de la province et ne semblent pas exercer de pressions indues sur les acheteurs pour l’instant.

En Ontario, la situation s’est aussi sensiblement érodée. Mais elle est loin d’atténuer la demande de logements dans la province. Au contraire, le marché de la revente poursuit son expansion depuis le début de l’année et, dans des marchés comme celui de Toronto, l’offre de maisons peine à suffire à la demande. La flambée des mises en chantier au printemps permettra éventuellement de composer avec l’étroitesse du marché, mais les prix resteront probablement élevés dans l’intervalle.

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