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Face à la volatilité, diversifiez

lundi 14 mai 2012, par Christine Deslandes


Paniqué par le retour de la volatilité ? Pourtant, une bonne diversification des placements peut vous empêcher de sombrer avec les marchés…

Les spécialistes financiers s’entendent sur cette question, et l’expérience le prouve : la diversification par catégorie d’actif permet d’atténuer l’effet de la volatilité. Traditionnellement, on recommandait de jumeler des actions et des titres à revenu fixe. Maintenant, les sociétés privées, l’immobilier, les fonds de couverture, les matières premières, les infrastructures, les œuvres d’art peuvent faire partie du montage.

Comme ces catégories d’actif n’évoluent pas de la même façon, en faisant un bon mélange de placements plus offensifs et défensifs, vous amortissez automatiquement les baisses des uns et les hausses des autres. Un exemple ? En 2008, année de la faillite de Lehman Brothers, les actions canadiennes ont chuté de 33 %, pendant que les obligations canadiennes rapportaient 6,41 %, et les bons du Trésor, 3,33 %. L’année suivante, en 2009, la performance des actions canadiennes s’est établie à 35,05 %, contre 5,40 % pour les obligations et un maigre 0,62 % pour les bons du Trésor. Comme le démontre ces chiffres, les titres à revenu fixe ont amorti les soubresauts de la Bourse.

Mais le choix des catégories d’actif en portefeuille ne doit pas seulement tenir compte de leur comportement… Les coûts sont aussi à considérer. Les achats sur les marchés d’actions et d’obligations sont plutôt abordables. En revanche, acheter un immeuble à revenu entraîne des frais de transaction et d’administration importants. L’alternative, plus simple, est d’acheter un Fonds de placement immobilier coté en Bourse.

En plus d’insérer différentes classes d’actif en portefeuille, vous devriez aussi diversifier internationalement. De façon intuitive, vous comprendrez que si un choc frappe l’économie domestique, cela vous protègera. Du moins, dans une certaine mesure. Car, en raison de la globalisation des marchés, l’effet ne sera pas forcément instantané. Des études récentes ont en effet démontré qu’il faut parfois 10 ans pour constater les bienfaits de la diversification géographique…

Dans le même ordre d’idée, si vous êtes fortement exposé à un secteur d’activité, vous serez très vulnérable à ses déboires. Rappelez-vous la crise des prêts hypothécaires à risque… Soudain, des investisseurs ont réalisé que leurs fonds communs les exposaient fortement au secteur financier. Ces investisseurs, qui étaient persuadés d’avoir un portefeuille défensif, se sont tout à coup retrouvés avec des pertes importantes sur papier…

La diversification implique aussi de détenir un panier de titres à l’intérieur des classes d’actif, des régions géographiques et des secteurs d’activité. Car cela est moins risqué que de tout miser sur un seul titre.

De plus, vous ne devriez jamais détenir une grande quantité d’actions de l’entreprise pour laquelle vous travaillez, car si les choses tournent mal (ex. : Enron), en plus de vous retrouver au chômage, vous perdrez gros.

Une bonne diversification implique combien de titres ? Certains disent 20 ; d’autres préconisent 50 ; d’autres sont confortables avec 100. La chose à faire : assurez-vous au moins qu’une position ne représente jamais plus de 5 % du portefeuille.

En construisant un portefeuille selon ces principes, vous garderez votre sang-froid même si les cours s’excitent.

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