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Les entreprises familiales sortent gagnantes de la crise

mardi 13 septembre 2011, par Christine Deslandes


« La famille, c’est sacré ! » Ce vieil adage se confirme, même dans le monde des affaires. Plus encore en période de crise, ou les valeurs familiales semblent jouer un rôle important, démontre le cabinet PwC avec les résultats de son enquête mondiale.

Les entreprises familiales sont en effet sorties plus fortes et plus confiantes de la crise. 48 % des dirigeants ont confirmé que leurs ventes ont augmenté durant les turbulences. Et 60 % espèrent se développer au cours des prochains mois, tandis que 95 % se disent confiant quant à leur capacité à jouer dans la cour des grands.

Seul bémol, ces bons résultats et cet optimisme sont plus marqués dans les pays émergents que dans les pays industrialisés.

Alain Bloc, professeur à HEC, s’est penché sur le mystère de ces « histoires de réussite » qui contredisent l’idée préconçue voulant que la première génération crée l’entreprise, la deuxième la maintient et la troisième la tue ! « Je crois que cela tient du fait que l’entreprise familiale n’est ni la « chose » de son propriétaire, ni celle de son gestionnaire, dit-il. Elle est une histoire de famille qui s’inscrit dans la durée. Et cette volonté presque génétique d’exister de génération en génération nécessite l’unité, ce qui devient leur force. » Une volonté qui prend tout son sens, par exemple, lorsque la griffe de luxe Hermès, détenue à environ 75 % par la famille du fondateur, voit le géant du luxe mondial LVMH prendre 17 % de son capital…

« En période de difficultés économiques leur vision à long terme est un véritable atout, convient Bernard Gainnier, associé responsable des entreprises de taille intermédiaire chez PwC en France. Souvent, ces entreprises n’ont pas à subir la pression court-termiste des marchés, de la publication des résultats ou de la redistribution de dividendes. » Car les dirigeants savent qu’ils seront au pouvoir toute leur vie, ce qui donne beaucoup de temps pour bouger.

« De plus, ces entreprises sont souvent moins exposées aux turbulences économiques du fait qu’elles sont surreprésentées dans les secteurs défensifs, tels les services, le textile, l’alimentation », note Sébastien Korchia, gérant du fonds MAM Entreprises familiales chez Meeschaert.

Résultat : le poids des entreprises familiales dans l’économie mondiale est lourd. Reste que tout n’est pas rose non plus de ce côté. Les querelles et la succession – 48 % des dirigeants souhaitant léguer leur entreprise n’ont toujours pas établi de plan précis - demeurent des points de grande fragilité.

« Depuis 2007, le pourcentage d’entreprises devant faire face à des tensions familiales relatives à la vision stratégique ou aux compétences managériales s’est accru, note Jacques Lesieur, associé responsable de l’étude mondiale chez PwC, et en charge de l’activité de conseil aux PME pour la France. L’incertitude économique et les tensions provoquées par la crise pourraient vraisemblablement en être la cause. »

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