6 chiffres méconnus sur l’endettement des Canadiens

Important, excessif, vertigineux, insoutenable… Quel qualificatif colle le mieux à l’endettement des Canadiens ?

Un sondage de Groupe Investors, réalisé au printemps 2011, donne des réponses à cette question. Voici d’ailleurs 6 chiffres révélateurs.

3 Canadiens sur 4 ont des dettes

Comme on s’en doutait, l’endettement est assez généralisé au Canada. En fait, les raisons qui poussent à emprunter sont nombreuses : achat d’une maison, rénovations domiciliaires, achat de placements, études, etc.

58 % des personnes endettées se disent mal à l’aise

Le problème, c’est que plus de la moitié des individus criblés de dettes sont inconfortables avec la situation. 30 % d’entre eux sont embarrassés ; 1 sur 3 en perd le sommeil ; et 1 sur 4 se querelle avec le conjoint à ce sujet. Bref, les répercussions de l’endettement sont plus graves que la simple obligation financière qui en découle.

14 % pourraient retarder leur départ à la retraite

Chose encore plus inquiétante, la retraite de plus d’un débiteur sur 10 risque d’être escamotée. Ces derniers songent en effet à la reporter. Un autre 13 % cherchent des moyens d’accroître leur revenu… Visiblement, le surendettement est en cause…

13 % achètent sans savoir comment ils paieront

Les mauvaises habitudes de consommation ne sont pas étrangères à la généralisation de l’emprunt. Ainsi, plus d’un Canadien sur 10 admet suivre son impulsion première lors d’un achat. Il passe alors aux actes sans réfléchir aux conséquences.

Une solution serait de faire un budget et de le suivre. Mais seulement 13 % des Canadiens consultent leur budget mensuel pour s’assurer qu’ils ont suffisamment d’argent avant de dépenser.

66 % avouent que les dépenses de subsistance contribuent à l’endettement

L’accessibilité au crédit, notamment par l’entremise de la carte de crédit, est un autre irritant. À preuve, 66 % des répondants disent que les dépenses de subsistance (lait, beurre) favorisent leur endettement. À cela il faut ajouter que 30 % voyagent ou prennent des vacances à crédit, et 23 % empruntent pour le divertissement (spectacle, cinéma).

Soulignons aussi que le paiement des dettes de consommation telles que les cartes de crédit est la priorité qui arrive en tête de liste de 57 % des individus endettés. Ces derniers devraient se rappeler la règle d’or : ne jamais utiliser la carte de crédit à moins de pouvoir payer le compte complet à la fin du mois. Car lorsque l’emprunteur est seulement capable de faire le paiement mensuel minimum, il peut facilement tomber dans une spirale d’endettement, les frais d’intérêt élevés diminuant sa capacité de remboursement.

8 % ne croient pas pouvoir s’en sortir un jour

8 % des emprunteurs sont au bord du gouffre. Ce chiffre inquiétant semble néanmoins raisonnable quand on sait que 66 % des Canadiens font des dépenses de subsistance à crédit et que 13 % achètent sans savoir comment ils paieront.

En revanche, le sondage révèle que 58 % des répondants ont l’impression de bien se porter financièrement. Cette donnée permet de déduire qu’environ un Canadien sur 3 tombe dans une zone grise. La santé financière de ces individus n’est ni bonne ni mauvaise. Mais un imprévu, comme une perte d’emploi, une séparation, une hausse des taux d’intérêt, pourrait les faire chavirer…