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La magie des dividendes

mardi 13 septembre 2011, par Christine Deslandes


Bon nombre d’investisseurs en ont marre des rendements de 1 à 5 % offerts présentement par les titres à revenu fixe et salivent rien qu’à l’idée d’obtenir 10 % par an. Lorsque ces derniers découvrent que les fonds de dividendes d’actions canadiennes ont procuré en moyenne (en date du 3 mai 2011) une performance annuelle de 12,64 % sur 1 an et 9,80 % sur 15 ans, ils sont estomaqués. Est-ce trop beau pour être vrai ?

La réponse à cette question est « non », car les dividendes sont synonymes de profitabilité. Pourquoi ? Parce que les actionnaires détiennent les droits de propriété de l’entreprise et partagent ainsi ses succès et ses revers. Alors, lorsqu’une société réussit à rentabiliser ses opérations, son premier réflexe sera généralement de chouchouter ses porteurs de parts en leur versant des dividendes.

La générosité des entreprises dans la distribution de cette ristourne dépend principalement de ses propres besoins. Dans le cas de compagnies parvenues à un stade de maturité, c’est-à-dire les Blue Chips, une grande partie du bénéfice sera versée en dividendes. Par contre, si les entreprises sont jeunes et en pleine croissance, elles injecteront presque la totalité de leurs profits dans le financement de leur essor.

Le pourcentage du bénéfice net versé en dividendes varie donc énormément d’une entreprise à l’autre. Mais, une chose est certaine, un rendement en dividendes élevé (montant des dividendes/cours de l’action) caractérise généralement une entreprise rentable, bien établie et solide.

Au Canada, les compagnies les plus généreuses avec leurs actionnaires évoluent dans les secteurs des services financiers, des télécommunications et des services publics. Il s’agit donc de placements conservateurs qu’un investisseur peut détenir à long terme.

Mentionnons également que l’accroissement des dividendes est de nature à provoquer une montée du prix de l’action. Car une action achetée 10 $ cette année pourrait peut-être vous verser dans 30 ans un dividende de 10 $ par an… Si l’entreprise est bien gérée et croît à bon rythme, elle augmentera régulièrement son dividende.

En fait, la politique entourant ces distributions est un facteur clé influençant la valeur d’une entreprise. D’ailleurs, certaines compagnies, telles que Power Corporation, Banque Royale et Banque Nationale, se sont taillées une réputation appréciable auprès des investisseurs en raison de la constance avec laquelle le flot de dividendes s’est accru ces dernières années.

Mais ce n’est pas tout ! Les dividendes ont aussi l’avantage d’avoir un traitement fiscal avantageux. En effet, le taux maximal d’imposition des dividendes versés par les sociétés ouvertes s’élève actuellement à 36,3 % au Québec, comparativement à 48,2 % pour les revenus d’intérêt. C’est une différence appréciable !

Voilà en gros pourquoi les investisseurs conservateurs aiment tant les titres avec des dividendes élevés…

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